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Buddha, une vie, une philosophie…

Dernière mise à jour : 5 nov. 2021

«Soyez gentil avec tout le monde. Soyez tendre avec les jeunes, ayez de la compassion pour les personnes âgées, soyez sympathique avec ceux qui ont des difficultés et soyez tolérant avec les faibles et les méchants.


A un moment dans votre vie, vous aurez été tout cela.» Bouddha


563 av JC :

Près d’un petit village népalais, à proximité d’un bois sacré de Lumbini, Mayadevi l’épouse du souverain de Kapilavastu rendit visite à sa mère bien-aimée. Enceinte, la reine se remémora ces neuf derniers mois et plus particulièrement le bonheur immense du roi, qui désirait tant l’arrivée de son successeur. Mais, comment pouvoir expliquer la nuit où se produisit ce miracle ? Comment raconter, que pendant cette nuit, dans un merveilleux songe précédent cette heureuse nouvelle, elle fut pénétrée en son sein par un éléphant blanc à six défenses ? Mais ce qu’elle attendait dans quelques lunes, allait se produire, elle fut ainsi prise de violentes contractions… Elle avait de plus en plus mal… La reine implora la protection des Dieux… Apparait alors au loin, un grand sal, et y trouva abri. Les branches de l’arbre s’abaissèrent comme pour l ‘envelopper et deux d’entres elles permirent à la future mère de s’y agripper… Son mal commença à totalement disparaitre… Le merveilleux se dessina… Sous une pluie de pétales descendue des cieux, un enfant naquit, et aussitôt se dressa fièrement debout. Son regard se pencha vers les quatre points cardinaux, prenant ainsi symboliquement connaissance de l’Univers. Il se prépara à faire sept pas vers le Nord. Sous chaque pas foulé, un lotus fleurit…

Le rugissement d’un lion éclata de sa bouche, un prince était né !


Siddhartha venait ainsi de débuter son chemin initiatique, qui, il était certain, serait prolifique et extraordinaire…


20/08/2017 :

Je me réveille ce matin au chant des oiseaux et au son des écureuils qui courent sur le toit au dessus de ma chambre. Ce voyage au Sri Lanka m’apporte énormément en spiritualité.

A force de sentir, voir et écouter cette ferveur à propos de cette philosophie qu’est le bouddhisme, je commence à la vivre naturellement.



Je souhaite aujourd’hui vous faire découvrir 3 temples du sud de l’île que j’affectionne particulièrement et rendre hommage à cet homme qui rendit l’Homme plus libre interieurement, tout en prônant déjà protection et respect des animaux et de la nature. Il est 11H00, nous prenons un tuk tuk, direction la ville de Moragalla où nous attend un membre de notre famille… Un jeune moine. Il fut prédestiné dès sa naissance à devenir monk. Comme toute femme libre, me vient la question du libre abrite.


Mais qui suis je pour juger les us et coutumes ?


Rappelons nous aussi, que dans notre Histoire, il fut d’usage dans certaine famille qu’un des enfants se destine à la ferveur religieuse. Nous l’avions quittés si jeune, et admirons aujourd’hui un homme, un Homme Sage. Il nous accueille en bas des marches de ce long, très long escalier de pierres menant au temple de Moragalla où de chaque coté un lion couleur or, surveille l’entrée des pèlerins. Son sourire, son regard bienveillant et sa quiétude éclairent celui qui fut notre cousin. Drapé d’un tissu bordeaux, il est aujourd’hui le poddi sadhu (le petit moine), titre donné au moine qui succédera au loku sadhu (le grand moine) après sa mort. Il nous fait l’honneur de nous inviter dans sa petite cellule, qui lui sert de bureau et de chambre.


L’endroit y est simple, on y croise d’autres moines… on s’y sent bien… presque apaisé.


Après le récit de ses différents pèlerinages du Népal à l’Inde, du Cambodge au Vietnam sur les traces de Bouddha : Il nous présente deux jeunes moines venus du Cambodge. Ils sont là depuis un mois et resteront dans ce temple jusqu’à la fin de leurs vies à parfaire leur connaissance et à prier pour l’humanité.


Il faut dire que beaucoup d’entres eux sont aussi mis sous protection d’un temple, du fait de la perte ou de l’incapacité des parents à subvenir à leurs besoins. Mais en voyant ces sourires et ce don d’eux mêmes, en pensant à ce choix de ne plus rien posséder, de ne plus avoir ni famille, ni femme, en consacrant leurs vies aux prières afin d’atteindre la sagesse et à l’aide qu’ils apporteront aux Hommes… Un immense respect et beaucoup d’amour pour eux m’habitent…


Les préceptes de Bouddha sont ainsi : se délester de tous biens matériels et de toutes affections qui nous enchaineraient à cette vie afin de méditer et pouvoir prendre librement et sereinement le chemin de l’Illumination ou communément appelé le Nirvana…

Après nous avoir béni en récitant la prière bouddhiste tout en nous enlaçant un fil blanc autour du poignet, nous le quittons pour poursuivre notre chemin vers des temples millénaires.


Vers 579 av JC :

Le jeune prince était devenu un très beau jeune homme. Choyé par son père, dont sa protection en devint maladive, il étudia langues et sciences. Il cultiva la philosophie Hindoue auprès d’un précepteur et un général lui apprit la monte à cheval ainsi que a pratique et l’exercice des différentes armes. Mais un lourd secret se cachait derrière ce merveilleux tableau. Après sa naissance, le roi fit quérir les plus grands voyants du royaume afin de se rassurer sur le futur de son Etat. Tous annoncèrent le bonheur de la famille royale ainsi que l’heureuse succession de Siddhartha. Mais le plus vieux d’entre eux, vêtu le plus simplement possible (en comparaison aux autres riches voyants) n’arborant qu’une simple amulette (surè) à son cou, prédit au roi la mort imminente de sa reine et le départ de Siddhartha de la cité. Le roi avait, pour ces mauvaises nouvelles, fait enfermer le vieil homme et quand Mayadevi mourut quelques jours plus tard, il ordonna à ses gardes de ne jamais laisser sortir son fils du royaume et qu’il n’ai aucune vision négative de ce monde. Siddhartha ne verrait donc jamais la pauvreté, la maladie et les signes du temps qui passent afin qu’il ne soit jamais tenté de quitter son royaume. Elevé par sa tante maternelle, ses journées ne furent que merveilles pour ses yeux et ses soirées uniquement consacrées aux arts de la danse et de la musique.


Quatre ans plus tard, il épousa par amour Yashodara, fille d’ un roi voisin. Ils vivront ainsi dans trois palais : en cèdre pour l’hiver, en marbre pour l’été et en brique pendant la mousson. Dix ans après leur union, le couple toujours aussi amoureux donnèrent naissance à Rahula, futur héritier de ce nouveau vaste royaume. L’histoire aurait pu se terminer ainsi, mais les dieux en décidèrent autrement et Siddhartha allait faire face à son incroyable destinée…


20/08/2017 :

Il est 14h, après un déjeuner rapidement expédié, le temps passant si vite ! Nous partons en direction de Bentota afin de visiter le temple de Galapata. C’est mon petit secret que j’accepte de vous faire partage… Mon petit paradis loin des afflux de pèlerins et de touristes



.

En arrivant aux abords de ce temple, par un petit chemin, la vision de ce petit lac où flotte des milliers de nénuphars et de lotus, est tout simplement un régal pour les yeux. Et le petit autel blanc jouxtant ce lac où s’affiche des dizaines d’éléphants noirs avec le Bouddha y trônant en bonne place, nous en rappelle son aspect sacré. En effet, il est l’un des plus ancien de l’île et probablement le plus confidentiel. Des marches en pierre où sont gravées des symboles nous attendent, et une petite stupa d’un blanc immaculé sur la gauche se dresse fièrement, tandis que sur la droite une porte d’un autre temps apparait.

En arrivant au sommet de ce petit temple, on peut admirer comme plus bas deux ensembles. L’un daterait de plus de 3 000 ans quand l’autre n’en aurait que 1 000 .

Il est indiqué à l’entrée que la stupa aurait abrité la relique de la dent de Bouddha, ramené par un de ses disciples, au roi de Ceylan.


Sûrement la raison de ces mosaïques formant la procession d’éléphants et de danseurs de Kandy où elle se trouve actuellement . Tout comme une copie, à plus petite échelle des pieds de Bouddha se trouvant au sommet du Pic d’Adam. La visite des deux petits temples sont un émerveillement pour les yeux, on y voit de multiples et très anciennes fresques de la vie de Bouddha ainsi que de nombreuses statues, et pour finir un très grand bouddha couché. Un petit faisceau de lumière creusé dans le mur illumine cette merveille.





Je médite en ces lieux, où le silence et l’énergie qui s’y dégagent me transportent vers cet homme. L’autre petit temple dédié à la déesse Vishnu étant fermé (2ème personnage le plus important après Bouddha), je repars vers notre dernière destination de la journée, le temple de Kande Vihara où trône le plus grand Bouddha assis d’Asie. En voyant ce lac s’éloigné de mon Tuk Tuk… une seule idée me traverse… revenir très vite !


Vers 592 av JC :

Cela faisait près de dix ans qu’il vivait avec sa femme et aujourd’hui son nouveau né, entre ses 3 palais. L’ennui de ce quotidien commencait à le gagner. Son père refusait toujours qu’il puisse quitter les mûrs de son royaume. A presque 30 ans, il se décida d’outre passer les ordres de son père. Il était temps de voir ce qu’il se passait à l’extérieur de ces enceintes. Mais un jour... Il entendit au loin une fête se préparer. Bravant l’interdiction du roi, il forca l’un de ses gardes à l’accompagner. Mais ce qu’il rencontra pour la première fois le marqua dans sa chair. Cette fête qu’il croyait joyeuse, n’était que les pleurs d’une famille faisant une procession pour accompagner le corps d’un des leurs, afin d’y être brûlé. Puis il vit dans la foule un vieillard, d’une extrême maigreur ne pouvant pratiquement plus se déplacer.


Tout en avançant sur son cheval, il tomba successivement sur un malade rongée par la peste et sur un mendiant lui réclamant de la nourriture. C’en était trop pour lui… Ces visions méconnues le hantaient…


Son père avait voulu lui cacher la misère, la mort, le temps qui passe. Il comprit malgré sa position, que lui même ne pourrait être protégé des ravages du temps … Ne retrouvant plus jamais le sommeil, il décida un jour de partir. Accompagné de son serviteur, il s’avança vers un bois, descendit de son cheval et se débarrassa de tout ce qu’il possédait. Il demanda à son aide de camps de saluer pour lui sa famille, décidé à trouver son propre salut. Siddhartha choisit de vivre de façon austère en pratiquant la méditation de façon excessive et ce, pendant cinq ans.


Ne se nourrissant pratiquement plus et voyant que tout ce qu’il avait entrepris jusque-là, ne lui avait donné une meilleure compréhension des choses, il accepta un jour le bol de riz au lait, que lui tendit une jeune fille dans le village de Bodh-Gaya et cessa la privation.


Les cinq disciples qu’il avait rencontré en chemin l’abandonnèrent, ne comprenant pas son choix. Lui avait comprit une chose importante : pour trouver son salut, seul la voie moyenne l’y emmènerait. Réfutant, tant l’excès que le laxisme… Et se rappelant d’un moment de méditation de son enfance assis sous un arbre, il décida de s’installer sous un ficus en faisant voeu d’y rester immobile tant que la Vérité ne lui serait dévoilée…


Les démons voyant son aura de plus en plus grande décidèrent de lui envoyer les plus horribles des monstres puis les plus belles des femmes, afin de le sortir de sa méditation.


Qu’il puisse délivrer les Hommes de la peur de mourrir en l'acceptant était inconcevable pour ces êtres maléfiques. Malgré cela, à 35 ans, Siddhartha atteignit l’illumination et devint Bouddha, « l’éveillé ». Il accèda alors à la compréhension de la Nature et aux origines des maux de l’ Homme. Il savait comment les résoudre… Et surtout, il savait que tous les Hommes pouvaient y arriver : en se rapprochant de la nature de l’esprit, chacun pouvait atteindre cette illumination et de ce fait le Nirvana.

Car toute sa vie, Bouddha certifia à ses disciples qu’il n’était ni un dieu, ni son messager et qu’aucun pouvoir ne lui avait permis cet éveil. Maintenant qu’il avait compris l’Univers, le temps était venu pour lui de partager son savoir à travers tout le continent… Il le fera jusqu’à ses 80 ans.


20/08/2017 :

De notre tuk tuk se profile de très très loin une immense statue de Bouddha. Le temple de Kande Vihara est en ligne de mire. Il est 17h.


Cette statue de 48 mètres de haut est la plus haute d’Asie et son temple est immense. A l’arrivée, les divers marchands de fruits et de fleurs nous attendent. Il est de coutume d’en faire dons aux divinités (Bouddha, Vishnu, Kataragama, Ganesh …)


Nous montons cette incroyable et imposant escalier de pierre. Nous arrivons sur une gigantesque esplanade où trône ce monument. La place d’un blanc toujours aussi immaculé inspire réellement l’esprit et la prière.



Nous grimpons l’escalier qui jouxte ce bouddha immense, mon mari y tient à chacune de nos visites au Sri Lanka. En effet à sa base, se trouve des plaques noires où sont inscrites les familles qui ont permis sa construction, la nôtre est dédiée aux parents de ma belle mère. Vous devez vous dire après tous ces récits, qu’ils sont très religieux… mais cela reste une philosophie de vie sans réelle contrainte… même si nous avons actuellement deux moines, dont une femme ainsi qu’un ancien chancelier du bouddhiste dans la famille. Il faut savoir que le bouddhisme compte 300 millions de croyants en tant que religion mais, étant aussi une philosophie elle compterait au final plus de 500 millions d’adeptes et ce nombre ne cesse de grandir… Nous repartons dans un bâtiment où l’histoire de la vie de Bouddha est encore peinte. La profusion d’images est extraordinaire mais je préfère mon petit paradis de Galapata pour les fresques.


Puis visite de l’autel consacré à Vishnu où mon mari demande à un prieur de bénir toute notre petite famille. Nous terminons enfin par l’exceptionnel : l’arbre sacré. Au Sri Lanka se trouve encore, trois arbres fruits du ficus où Bouddha atteignit l’illumination.


Quelle chance ! La porte où on peut toucher le tronc est ouverte aujourd’hui, on dit qu’en le touchant, on doit faire un voeu. Je m’y approche, il n’y a de la place que pour une personne, les racines sont démesurées, mes doigts touchent enfin ce graal, c’est la première fois pour moi… Je ne sais pas pourquoi mais je suis heureuse, espérant secrètement un jour atteindre par l’éveil, la Sagesse et toujours plus, la vérité… Mon unique souhait ! Le soleil se couche et je repars pour de nouvelles aventures ésotériques, spirituelles et humaines au Sri Lanka,


A très bientôt !

Victoria votre voyante - Tarologue


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